Le Scientibus aura bientôt dix ans ! Concept unique conçu par l’université de Limoges, il est le fruit d’une démarche destinée à mieux faire connaître le milieu et les études scientifiques, souvent boudés par les jeunes, qui en ont une vision étriquée.

Sur la forme, il s’agit d’un vieil autobus recyclé en labo du professeur Nimbus ou Tournesol. Mais pas n’importe quel labo : confiée aux graphistes et autres taggeurs, sa carrosserie parle aux jeunes dans leur langue. Quant aux animations pédagogiques proposées à l’intérieur, elles leur parlent dans ce même langage frappeur, tout aussi séduisant, celui du spectaculaire et du rêve.

Un vrai cours de science par l’illustrationIl ne s’agit que d’un cours de sciences, mais la méthode par l’illustration est particulièrement « sympa ». Plusieurs ateliers sont ainsi réunis, à l’intérieur du bus ou dans des mallettes transportées à volonté dans une cour de récré, une salle de cours ou un stand de foire expo.

Sur le fond, il s’agit de démonstrations commentées de phénomènes physiques ou chimiques dont les effets magiques interpellent l’auditoire : les collégiens restent scotchés devant « ces manips épatantes ».

Depuis la création du Scientibus, l’Université de Limoges a pu engranger près d’une soixantaine d’exercices compartimentés. De la supra conductivité au train supraconducteur en passant par la souris verte ou le tube néon, les jeunes écarquillent les yeux en voyant circuler un train sans toucher les rails, s’étonnent de la lévitation d’un aimant ou du vortex créé à l’intérieur d’un tube ou s’émerveillent devant la corde de Melde qui, en se pliant à la volonté du physicien ou de la lumière, produit des ondulations régulières.

Plus besoin de gel pour faire hérisser les cheveux sur la tête : le potentiel électrique de l’appareil sphérique se charge de dresser les cheveux de Quentin, phénomène de l’horripilation qui écroule de rire ses copains. Le prof en profite pour rappeler la tension, le voltage, l’ampérage et le phénomène orageux. Pouvait-on imaginer qu’une bulle de savon pouvait illustrer une leçon de sciences ? Et bien si.

Habitué des cours de récré ou des parkings d’établissements scolaires secondaires, le Scientibus a fait une halte buissonnière jeudi et vendredi dernier à la Maison de l’emploi et de la formation. « Normal, explique Karine Garot, coordinatrice, la Maison de l’emploi est aussi celle de la formation. Cela fait partie de nos missions comme celles de l’orientation et l’université de Limoges est un de nos partenaires naturels. »

Après avoir potassé les formidables ressources du Scientibus, échangé avec les enseignants de Limoges, Karine leur a donné le coup de main pour l’accueil des groupes de collégiens et leurs enseignants, répartis sur les ateliers à l’intérieur du Scientibus ou dans la salle de réunion mise à disposition par la MEF, une parenthèse « jeune » pour une maison habituée à recevoir du public adulte, actifs ou non actifs en formation ou en recherche de formation.

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